LA CHASSE A L'ARC
Accueil SOMMAIRE REPORTAGES MES  SORTIES PHOTOS PORTRAIT BIBLIOGRAPHIE VIDEOTHEQUE BIG BEAR FORUM LES LIENS LIVRE D'OR

       

 

Ce fut à la fin de l'âge de bronze que se définirent les dimensions de l'arc, arme de chasse utilisée depuis longtemps déjà. Égyptiens, Grecs, Romains, Babyloniens et autres peuples furent de très bons archers. Si les Perses et les Assyriens furent d'excellents tireurs, la plus grande perfection dans la fabrication de cette arme revient aux Anglais. Vers l'an 1200, les flèches de l'arc de chasse anglais atteignaient 2,20 mètres; elles étaient garnies de plumes à l'arrière pour en assurer la direction, et à l'avant, d'une pointe en « V » aiguisée. 
L'archer anglais pouvait tirer une flèche à 546 mètres et pouvait même, à 350 mètres, viser la branche d'un noyer. La pénétration de la flèche était aussi très efficace.  
Il va sans dire qu'à la suite des améliorations modernes apportées à cet accessoire cynégétique, l'arc a acquis une très grande précision pour la pratique de la chasse sportive. 
Au Québec, les Amérindiens (
*) chassaient à l'arc avant nous, mais la véritable reprise de cette technique pour la chasse se produisit en 1959 dans la région de l'Outaouais, alors que pour un secteur désigné on autorisa la chasse du Cerf de Virginie, mais ce en période exclusive, donc en dehors des journées consacrées à la chasse avec armes à feu. 
En 1965, la réserve de Rimouski devenait le second territoire où il était permis de chasser à l'arc. En 1972, c'était en Abitibi qu'une chasse à l'arc à l'orignal était permise et mentionnée au résumé des règlements de la chasse. Les groupes d'archers de la Rive-Sud de Montréal (Longueuil) et de la région de l'Outaouais auraient été à l'origine de ces développements. 
Le nombre des chasseurs à l'arc est beaucoup moins important que les chasseurs traditionnels.Mais ces chasseurs sont passionnés et surtout patients.En effet,la chasse à l'arc est un sport trèsparticulier.Nombre de chasseurs passent une saison de chasse sans avoir tué un seul animal.Ils passent des journées entières à chercher l'animal,à le repérés.Quand enfin,une bête est débusquée, le chasseur n'a pas toujours la chance de pouvoir l'atteindre comme ses collègues chasseurs au fusil.La technique de chasse est tout à fait différente,elle s'inspîre de nos amis chasseurs à l'arc américain.Le matériel utilisé étant principalement d'origine américaine.De plus,pour tirer un gibier il faut s'approcher très près (15 mètres pour un brocart par exemple),puisque le chasseur doit tuer l'animal,et ne pas se contenter de le blesser.Le tireur à l'arc a un code de conduite pour la chasse.Il ne doit pas blesser un animal et le laisser souffrir,tirer un animal et ne pas s'inquiéter de son devenir,blesser un animal par des tirs trop lointains,ne pas respecter les propriétés privées,violer les lois.
La chasse à l'arc est réglementée par l'arrêté du 15 février 1995,complété par la parution de l'instruction du Ministère de l'Environement du 9 mai 1995 et par la circulaire de l'office national de la chasse du 28 juillet 1995.
Les arcs,qu'ils soient longbows,récurves ou compounds doivent avoir une longueur de corde supérieure à 95 cm.
Tout système de décoche automatique est interdit.L'arc ne doit être transporté que débandé ou sous étui.
Les flèches doivent porter de manière indélébile le numéro de permis de chasse et peser au moins 30 grammes.
Les pointes de chasse doivent avoir 2 lames ou tranchants au moins.
LA CHASSE A L'ARC CHEZ LES INDIENS

     

Chaque année, les bisons effectuent une sorte de migration saisonnière à travers la prairie:  Ils montent vers le Nord - Ouest et redescendent vers le Sud-Est à la fin de l'été.  C'est au printemps que les Indiens les chassent. Aussi l'annonce de leur arrivée est-elle attendue avec une grande patience. Lorsque l'époque approche, les chasseurs se couvrent de peaux de bison et durant plusieurs jours ( jour et nuit) se mettent à danser la Danse du bison en mimant toutes les péripéties de la grande chasse qu'ils vont livrer.  Dans leur croyance, cette danse obtient toujours le résultat escompté : leurs éclaireurs arrivent un beau matin en annonçant que les bisons sont arrivés.
Les Indiens développèrent plusieurs techniques de chasse collective dont voici quelques unes. 
La course jusqu'à la falaise se pratiqua surtout avant l'avènement des chevaux; elle consistait à diriger un troupeau de bisons vers le bord d'un précipice et à les faire sauter dans le vide en les effrayant et en semant la panique parmi eux.Cette méthode fut abandonnée avec la propagation et la multiplication des chevaux qui permirent une chasse plus sélective; 
1: Encerclement, méthode dangereuse, nécessitait un grand nombre de cavaliers pour contenir les animaux dans un cercle fermé.Le troupeau cerné. les Indiens lançaient des projectiles de toutes parts. Rendus fous furieux. les bisons paniqués chargeaient les cavaliers et leurs montures qui se trouvaient sur leur passage. Une variante de cette méthode consistait à bâtir un corral de pierres et de branchages pour y conduire les bisons afin de les abattre. 
2: La technique la plus utilisée était celle de la poursuite. Quelques jours avant la chasse. le Chef du village réunissait un conseil de chefs de famille pour élaborer la stratégie de l'attaque. Durant cette période. des cérémonies étaient organisées afin de favoriser une chasse fructueuse.En quittant le camp, chaque chasseur chevauchait une monture ordinaire (utilisée ensuite pour rapporter la viande) et menait par une corde son cheval pour la chasse, qu'il ne montait qu'au moment de l'attaque, afin de ménager ses forces. Vieillards, femmes et enfants suivaient la troupe pour découper sur place les bisons abattus. La plupart des chasseurs prenaient soin de se débarrasser de tout vêtement inutile, ne portant que des jambières, un pagne, des mocassins et parfois une tunique sans manches pour ne pas gêner leurs mouvements. Les cavaliers avançaient contre le vent pour ne pas se faire remarquer et, dès qu'ils étaient assez près, changeaient de monture et confiaient la garde des chevaux restants aux femmes et aux enfants. Le chef plaçait ses hommes en ligne par souci d’équité et donnait le signal de l'attaque. Des membres de sociétés guerrières veillaient au respect des règles de chasse. Parfois, les chasseurs se divisaient en deux groupes, qui galopaient parallèlement de chaque côté du troupeau. 
Une fois le signal de charge donné par le meneur, chaque homme devait tuer autant de bêtes que possible. Quoique les récits fassent état de prouesses quasi surnaturelles, le nombre de bisons tués au cours d'une battue était généralement de trois à cinq victimes par chasseur, selon l'endurance de son cheval. Les chasseurs reconnaissaient leurs victimes par les flèches qui portaient leurs marques de fabrication personnelle. 
3: L'indien s'enduit le corps de la graisse de l'animal et se recouvre de sa peau afin de dissimuler son odeur.  Puis, patiemment, arc en main, il se glisse au sein du troupeau dont la méfiance est endormie. Choisissant les plus belles bêtes, il leur décoche une flèche au coeur, les animaux s'écroulent sans que les autres n'y prêtent attention. 
4: En d'autres cas, c'est revêtu d'une peau de loup que l'Indien s'approchera à quatre pattes du troupeau. A la vue de leur ennemi héréditaire, le mâle le plus proche charge l'intrus et il faut alors une grande adresse et un réel courage ( une sacrée dose de courage ) pour tirer à bout portant au moment où fonce ce géant de 600 Kg. 
5: La chasse à cheval requiert la présence de tous les hommes de la tribu. Armés de lances et d'arcs, les chasseurs au galop encerclent le troupeau de façon à le faire tournoyer. Avec un troupeau de plusieurs centaines de têtes, c'est un spectacle fantastique que ce tourbillon de bêtes grondantes, entouré de cavaliers qui poussent de grands cris pour augmenter l'effroi des bovidés.Les Indiens ont l'habitude de serrer les animaux de plus en plus près, et chaque fois que l'un d'eux parvient à hauteur d'un bison, il lui envoie une flèche ou plonge sa lance dans son flanc.La chasse s'arrête lorsque le chef estime suffisant le nombre de victimes abattues. Quand retombent les nuages de poussière, se trouvent sur le terrain bisons morts ou blessés mais aussi les corps des cavaliers désarçonnés. 

haut de la page