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Promouvant
l’utilisation durable et judicieuse
de la ressource-fourrure du Canada
En
quoi consiste l’Institut de la fourrure du Canada ?
s’agit d’un organisme sans but lucratif créé en 1983 à
l’instigation des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la
faune afin de poursuivre le travail du Comité fédéral-provincial sur le piégeage
sans cruauté.
L’Institut
est un organisme qui chapeaute l’industrie de la fourrure du Canada. Il
s’engage à fournir des renseignements aux médias, au grand public et aux
gouvernements en ce qui a trait aux enjeux économiques, sociaux, culturels et
environnementaux qui touchent le commerce de la fourrure.
Tous
les secteurs de l’industrie et les groupes d’intervenants sont représentés
au sein des membres et du Conseil d’administration.
Catégories
de membres :
| Trappeurs
| Éleveurs
d’animaux à fourrure
| Grossistes
en fourrure
| Fabricants
de fourrures et pelletiers
| Détaillants
en fourrure
| Organismes
autochtones
| Organismes
de conservation
| Organismes
de bien-être des animaux
| Industries
complémentaires
| Gouvernement
fédéral
| Gouvernements
provinciaux/territoriaux |
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L’Institut
de la fourrure du Canada est un membre actif de divers organismes internationaux
de commerce de la fourrure et de conservation, dont la Fédération
internationale du commerce de la fourrure (FICF), l’Union mondiale pour la
nature (UICN) et l’Association internationale des agences du poisson et de la
faune sauvage (AIAPFS).
Notre mission : promouvoir l’utilisation durable et
judicieuse de la ressource-fourrure du Canada.
Nous appuyons les valeurs suivantes :
L’utilisation durable et la conservation des ressources renouvelables.
L’amélioration soutenue du bien-être des animaux grâce à la recherche
permanente et à l’élaboration de normes de piégeage nationales et
internationales.
La conservation et la gestion des ressources naturelles fondées sur des preuves
scientifiques et sur les connaissances traditionnelles.
Le professionnalisme grâce à l’éducation permanente, aux permis et à la
recherche.
Le respect des gens, des animaux et de l’environnement.
Le respect de la tradition, du patrimoine et de la culture.
Le respect du droit des peuples autochtones à exercer leurs droits ancestraux
et issus de traités.
Programmes de l’IFC
Six comités opérationnels créent des programmes et mènent à bien les
activités de projet en fonction de la structure de l’Institut. Les comités
sont formés par le Conseil d’administration, auquel ils doivent rendre
compte.
Le Programme de recherche et de tests sur les pièges
Veille
à mettre à la disposition des trappeurs les meilleures techniques de capture
d’animaux à fourrure (selon les cadres juridiques existants), grâce à la
recherche, au développement, aux communications et à la formation. Ce
programme cherche à obtenir un niveau optimal de bien-être des animaux par le
biais des connaissances traditionnelles et de la science moderne.
Le Programme de conservation
Consiste
à promouvoir la conservation des animaux à fourrure, d’un bout à l’autre
du Canada, grâce à l’évaluation, à la promotion et à la défense des
principes de l’utilisation judicieuse et durable et à la gestion appliquée
en ce qui a trait aux animaux à fourrure et à leur habitat. Les animaux à
fourrure sont des mammifères classés à ce titre dans plusieurs provinces et
territoires.
Le
Programme de communications
Canalise
tous les renseignements pertinents destinés aux membres de l’Institut, au
commerce de la fourrure, aux autres organismes de conservation et de bien-être
des animaux et au secteur public, incluant les médias, les écoles, les
parlements fédéral et provinciaux et le grand public.
Le
Programme de relations internationales
Surveille
les activités internationales entourant le piégeage, l’élevage des animaux
à fourrure, l’utilisation ou l’importation de fourrures, la coordination de
la mise en œuvre de l’Accord de 1997 sur les normes internationales de piégeage
sans cruauté (ANIPSC), la participation au Comité paritaire de gestion pour la
mise en œuvre de l’ANIPSC, la surveillance des politiques et des activités
d’organismes internationaux ayant des répercussions sur la gestion de la
faune ou sur le commerce international, la participation aux forums
internationaux comme l’UICN et la Convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Le
Programme de communications autochtones
Tient
les trappeurs autochtones au courant des importants développements entourant
l’industrie de la fourrure, surtout en ce qui concerne les normes
internationales de piégeage sans cruauté et leurs répercussions sur les
trappeurs, ainsi que les résultats du programme de recherche et de tests sur
les pièges;facilite les communications entre les trappeurs autochtones et les
organismes de la faune provinciaux et territoriaux; informe les organismes
autochtones, les gouvernements et l’industrie des questions qui préoccupent
les communautés autochtones, les trappeurs et le commerce de la fourrure.
Le
Programme de financement
A
pour but d’obtenir du financement en vue d’accroître les activités de
projet qui assureront un avenir prometteur à tous les secteurs de l’industrie
de la fourrure du Canada.
Institut de la fourrure du Canada
605-130 rue Slater,
Ottawa, ON K1P 6E2
Tél: 613-231-7099
Téléc.: 613-231-7940
Les
gens de l’industrie de la fourrure… Partenaires de la conservation
« Nos
ancêtres ne nous ont pas légué cette terre,nous l’empruntons de nos
enfants... »
Éducation
Les
connaissances traditionnelles sont toujours transmises d’une génération
à l’autre, souvent sans l’avantage d’un document écrit. En ce
qui concerne les trappeurs, premiers praticiens de la conservation au
Canada, la forêt servait de salle de classe et la formation du
trappeur se fondait sur l’expérience pratique et l’observation.
Lorsque les trappeurs se réunissaient aux anciens postes de traite de
fourrure pour vendre leur récolte, ils partageaient leurs histoires,
discutaient de leurs méthodes de piégeage et du comportement de la
faune de leurs territoires respectifs. On développait ainsi de
nouvelles techniques, issues de l’expérience pratique et de l’échange
de récits et d’idées avec d’autres trappeurs.
Les temps changent et des trappeurs respectés comme Frank Conibear,
Lloyd Cook et Ralph Bice étaient conscients qu’un milieu
d’apprentissage plus structuré profiterait à tous les trappeurs.
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C’est
ainsi que Ralph Bice donna, en 1971, le premier cours officiel de formation
des trappeurs, à Elliot Lake, en Ontario. Aujourd’hui, la formation des
trappeurs est obligatoire dans toutes les provinces et tous les territoires du
Canada.
Les cours de formation des trappeurs portent sur une multitude de sujets, à
savoir : la technologie du piégeage sans cruauté, la sécurité du trappeur,
la biologie de la faune, la préparation adéquate des peaux et les lois et règlements
en vigueur. Les cours sont préparés par des organismes gouvernementaux en
collaboration avec les associations de trappeurs. L’Institut de la fourrure
du Canada offre également des ateliers de formation des trappeurs dans les
communautés autochtones. Les gens vivant des ressources de la terre dont le
mode de vie est aussi vieux que le monde peuvent ainsi poursuivre leurs
habitudes de vie traditionnelles tout en utilisant une technologie de pointe.
Le trappeur moderne a également beaucoup investi dans le partage de ses
connaissances avec le grand public. Les contributions financières des
trappeurs ont permis d’élaborer des programmes de formation afin d’aider
les gens à comprendre un mode de vie très différent de celui de la société
urbaine.
La
recherche sur les pièges
L’objectif
à long terme du programme de recherche sur les pièges de l’Institut de la
fourrure du Canada consiste depuis toujours à fournir aux trappeurs des outils
efficaces, sans cruauté et sécuritaires. Les efforts en recherche déployés
par l’Institut, en collaboration avec l’Alberta Research Council, tiennent
compte des préoccupations entourant le bien-être des animaux, de l’efficacité
des engins de capture des animaux et de la conservation des populations
d’animaux sauvages.µ
Créé en 1983, le programme de l’Institut réunit les connaissances
traditionnelles, la science et les nouvelles techniques et utilise une approche
globale face à l’amélioration des pièges. À titre de partenaire en
recherche de l’Institut, l’équipe d’experts del’Alberta Research
Council, fournit le savoir et l’infrastructure nécessaires en vue de
respecter les exigences du programme de recherche et d’assurer la crédibilité
scientifique.
Ce partenariat permet de déterminer les progrès réalisés et de continuer
d’innover à mesure que de nouvelles techniques sont mises au point. Le
programme de l’Institut confère au Canada une place de chef de file mondial
en recherche sur les pièges.
Le Canada, la Russie et l’Union européenne ont signé, en 1997, l’Accord
sur les normes internationales de piégeage sans cruauté (ANIPSC), qui établit
les exigences de rendement des pièges servant à capturer, dans ces pays, 19
espèces d’animaux sauvages pour diverses raisons. Douze de ces espèces se
trouvent au Canada. Le programme de recherche sur les pièges se concentre sur
l’évaluation des engins de piégeage selon des procédures d’essai approuvées
par l’ISO (Organisation mondiale de la normalisation), afin de déterminer
s’ils satisfont aux exigences de l’ANIPSC.
L’Institut de la fourrure du Canada et l’Alberta Research Council cherchent
à trouver des moyens de réduire et d’éliminer éventuellement le besoin
d’utiliser des animaux vivants afin d’évaluer le rendement des pièges. Les
progrès de la technologie informatique et surtout l’accumulation de données
enregistrées lors des tests de piège en enclos sur les animaux vivants ont
permis à l’équipe de recherche de concevoir des logiciels de modélisation
particuliers à certaines espèces, qui reproduisent les tests en enclos. L’Institut
a également mis au point une base de données inédite et a acquis des
connaissances spécialisées sur le piégeage et les animaux à fourrure.
Le programme de recherche sur les pièges de l’Institut a aidé d’autres
pays en fournissant des renseignements, d e s compétences spécialisées et
l’accès aux informations techniques, notamment au Royaume-Uni, aux États-Unis,
en France, la Suède, l’Allemagne, la Belgique, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande,
la Norvège, la Finlande, le Chili et la Russie. Le Gouvernement du Canada, la Fédération
internationale du commerce de la fourrure, d’autres secteurs de l’industrie
ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux appuient le programme de
recherche et de tests sur les pièges de l’Institut, qui publie régulièrement
une liste à jour des pièges satisfaisant aux normes de l’ANIPSC, qui
comprend également les pièges certifiés conformes à cet accord par les
gouvernements provinciaux et territoriaux. La plus récente liste est disponible
sur le site Web et sur demande. L’Institut de la fourrure du Canada continuera
d’étudier la possibilité de créer un réseau international afin que soient
coordonnés la recherche et les tests sur les systèmes de piégeage.
Le
trappeur
Les
communautés autochtones d’Amérique du Nord faisaient un commerce
dynamique de fourrures et autres produits bien avant que les Européens
débarquent sur ce continent.
Le commerce de la fourrure a évolué au fil des siècles, tout comme
les méthodes de piégeage. Les trappeurs, autochtones et
non-autochtones, ont adapté leurs pratiques afin de tenir compte des
connaissances et d’une compréhension accrues du commerce de la
fourrure et des espèces qu’ils récoltent. Aujourd’hui, le succès
du commerce de la fourrure au Canada repose tant sur des siècles de
tradition d’excellence que sur l’application rigoureuse des
principes de conservation et de développement durable.
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Le
piégeage fait l’objet d’une réglementation stricte des provinces et des
territoires et aucune espèce menacée d’extinction n’est récoltée ou
utilisée par l’industrie de la fourrure. Grâce à la bonne intendance des
trappeurs, l’habitat de la faune est soigneusement géré afin de maintenir
de saines populations des diverses espèces vivant dans une région donnée.
En tant que gestionnaires de petites entreprises accomplis, les trappeurs font
preuve d’un bon sens des affaires en s’assurant que leur source de revenu
ne s’épuise jamais à cause d’une surexploitation de la ressource ou
d’une mauvaise gestion de l’habitat. De plus, à titre de praticiens de la
conservation, les trappeurs participent activement à la conservation de
l’habitat faunique en le protégeant de l’empiétement urbain et de
l’utilisation excessive et non durable des ressources renouvelables, tout en
fournissant une valeur économique à cette ressource.
Les consommateurs soucieux de l’environnement sont conscients que le piégeage
d’animaux à fourrure constitue un excellent exemple pratique des principes
de l’utilisation durable. Ils savent également que les méthodes de piégeage
responsables sont, par définition, à la fois bien gérées et sans cruauté.
En participant activement à la formation des trappeurs et à la recherche et
au développement des pièges, le trappeur canadien a fait montre d’un
leadership international, et veille ainsi à l’utilisation des meilleures méthodes
possibles pour le prélèvement des animaux à fourrure.
La gestion d’un terrain de piégeage constitue une activité à longueur
d’année, mais le trappeur commercial capture toutes ses fourrures à la fin
de l’automne et durant l’hiver, quand la fourrure est à maturité. Le piégeage
hors saison ne s’effectue que pour le contrôle des animaux nuisibles.
Les
éleveurs d’animaux à fourrure
Les
Canadiens ont été les pionniers en matière d'élevage de renard, qui a
commencé à l'Île-du-Prince-Édouard vers la fin des années 1800.
L'extraordinaire qualité des fourrures de vison et de renard d’élevage,
produites à mesure que le siècle avançait, a permis au Canada de se tailler
une réputation d'innovateur en ce qui est rapidement devenu une activité
agricole très spécialisée et des plus concurrentielles dans le monde entier.
Seule une personne qui s'intéresse aux animaux et qui s'en préoccupe véritablement
peut réussir dans l’élevage des animaux à fourrure. Ces critères sont
essentiels pour devenir un éleveur prospère d’animaux à fourrure et ce,
pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, le travail d’élevage nécessite un dévouement total. Il faut
prendre soin des animaux, les nourrir et leur donner à boire à tous les jours.
Contrairement aux animaux de compagnie, ceux de la ferme exigent des soins
constants. Vu leurs besoins particuliers, ils sont logés dans des installations
spéciales et on leur procure un régime soigneusement équilibré et des
conditions optimales afin d'assurer leur bonne santé et leur croissance.
Les éleveurs se conforment à un code de pratique rigoureux pour prendre soin
de leurs animaux. De plus, les associations nationales d'élevage d'animaux à
fourrure financent des projets de recherche pratiques au sujet de la
reproduction, des installations, de la génétique, de la nutrition et de la
maladie. Les informations issues de ces projets sont mises à jour et diffusées
de façon régulière aux membres afin de veiller à la santé optimale des
animaux.
L'expérience et la formation continue sont indispensables à l’éleveur
d’animaux à fourrure parce que le vison, le renard et le chinchilla nécessitent
un traitement des plus soignés pour bien se développer. Si les conditions ne
sont pas adéquates, la qualité de la fourrure sera la première à en souffrir
et, à titre de gestionnaire d'une petite entreprise, l'éleveur sait qu'il ne réussira
en affaires que s'il offre la meilleure qualité. La fourrure a plus de sens que
jamais, à mesure que les Canadiens prennent davantage conscience de leur lien
avec la nature. Les fourrures d'animaux d'élevage, naturellement chaudes et de
belle apparence, sont à la fois légères et durables.
La
vente aux enchères
La
commercialisation internationale de la première ressource du Canada a
débuté en 1670 par la création de la Compagnie de la Baie
d’Hudson. Aujourd’hui, la vente aux enchères demeure la
principale méthode de vente des fourrures sauvages, dont la majorité
est vendue dans l’une ou l’autre des trois maisons de ventes aux
enchères canadiennes. Cette tradition séculaire représente le modèle
parfait de l’économie de marché où l’offre et la demande déterminent
le prix de chaque type de fourrure. La plupart des trappeurs envoient
leur récolte à une maison de vente aux enchères, en consignation,
et elles seront incluses dans la sélection offerte aux acheteurs lors
des ventes qui se déroulent principalement durant les mois d’hiver.
Chaque peau reçue est identifiée à l’aide d’une étiquette code
à barres informatisée qui sert de repère afin que le trappeur ou
l’expéditeur soit payé pour les fourrures qu’il a envoyées. Une
équipe de techniciens qualifiés entreprend alors le long processus
de classement des peaux de fourrure en consignation, en fonction de la
couleur, de la taille, du sexe et de la qualité.
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Les
fourrures classées sont ensuite regroupées en lots et reçoivent un numéro
d’identification de « lot », et ces lots sont inscrits dans le catalogue
de la vente aux enchères. Un ensemble de lots comprenant des peaux semblables
formera ce qu’on appelle une série de lots (ou « string »), qui sera
ensuite montrée aux acheteurs pendant la période d’inspection précédant
chaque vente.
Pendant l’inspection, qui peut se poursuivre de deux à six jours selon
l’envergure de la vente aux enchères, des acheteurs de fourrures du monde
entier examinent les échantillons et inscrivent dans leur catalogue leur
estimation de la valeur relative de chaque lot. De nombreux acheteurs sont des
courtiers professionnels en fourrures qui achètent des produits pour
plusieurs fabricants et détaillants. Par conséquent, la majorité d’entre
eux examine tous les échantillons afin de pouvoir enchérir efficacement
pendant la vente.
Les acheteurs rivalisent férocement durant la vente aux enchères afin d’exécuter
leurs commandes. Une fois la vente terminée, ils doivent payer leurs achats
avant une date limite (« prompt date » dans le langage du domaine,
habituellement dix jours ouvrables après la vente), et donner à la maison de
vente les instructions de livraison des peaux, ce qui peut être n’importe où
dans le monde. Les trappeurs et les commerçants qui mettent leurs fourrures
en consignation aux enchères reçoivent, à la date limite, un rapport de la
vente et un chèque pour leurs fourrures vendues, moins la commission de la
maison de vente et les taxes du gouvernement.
Le rapport indique le prix de chaque peau, le numéro du lot dont la peau
faisait partie et le classement donné. Ce système de vente aux enchères
permet à chaque trappeur d’avoir accès au marché international en
incluant ses peaux dans une sélection plus vaste. L’offre devient ainsi
assez importante pour attirer les principaux acheteurs de fourrures venant du
monde entier. Les producteurs reçoivent ainsi un meilleur prix que s’ils
vendaient leurs peaux localement.
Le
traitement et la fabrication
Une
fois les peaux brutes achetées à la vente aux enchères, on entreprend l’étape
du tannage ou de l’apprêtage. L’acheteur expédie ses achats de fourrures
à la compagnie de son choix à cette fin.
Il existe présentement quatre grands ateliers d’apprêtage au Canada et
plusieurs entreprises régionales de moindre envergure.
La première étape du processus d’apprêtage consiste à tanner les peaux
brutes, afin d’obtenir un cuir souple et malléable. Le côté fourrure brille
alors de son lustre naturel. On rase souvent les peaux de castor, de rat musqué
et de vison afin d’enlever les longues jarres et de découvrir le duvet du
sous-poil. On obtient ainsi un fini velouté que l’on peut teindre au gré des
tendances en vogue pour les vêtements destinés aux consommateurs avertis du
monde entier. Les apprêteurs canadiens utilisent des produits sans danger pour
l’environnement et doivent respecter rigoureusement les lois provinciales et fédérales
en cette matière. Soulignons que les produits les plus utilisés par les apprêteurs
sont le bran de scie et l’amidon, deux produits naturels entièrement biodégradables.
Une fois le ballot de fourrures apprêté, on le retourne au fabricant où
commence le processus de conception. Les fabricants utilisent des techniques de
production et des patrons qui correspondent aux modes de vie modernes. Des
techniciens qualifiés étirent les peaux, les taillent en bandes parfois aussi
étroites qu’un quart de pouce, qu’on tortille, tricote, tisse ou coud au
tissu, ou qu’on recoud ensuite ensemble afin d’obtenir une gamme d’aspects
innovateurs, selon le patron. Il faut un oeil expérimenté et une main adroite
pour effectuer ce travail, car l’erreur ne pardonne pas. Les peaux sont alors
assemblées en suivant le patron du créateur de mode pour en arriver à concrétiser
l’image née sur la table à dessin. C’est un ouvrage méticuleux qui
requiert un talent et des connaissances spécialisées considérables, acquis au
fil de nombreuses années d’expérience, en vue de transformer les peaux
individuelles en de magnifiques vêtements. Il faut parfois compter une
soixantaine d’heures pour ce processus, du début à la fin. La plupart des
fabricants de fourrures canadiens sont établis à Toronto et à Montréal et
ils fournissent des fourrures mode de grande qualité à des clients à travers
le monde.
Le
consommateur
Les
fourrures sauvages et d’élevage du Canada agrémentent les
garde-robes d’hiver de millions de judicieux consommateurs, partout
dans le monde. La majorité de la production de fourrures sauvages
canadiennes est expédiée dans les grands centres de la mode à New
York, Milan, Paris, Hong Kong, Séoul et Moscou, où les plus grands
couturiers internationaux s’inspirent des extraordinaires couleurs
et textures de cette ressource.
Ces lanceurs de mode ont fait atteindre de nouveaux sommets à la mode
fourrure. Dans les défilés de mode du monde entier, on retrouve
maintenant de remarquables combinaisons qui intègrent fourrure et
tissus à la confection de manteaux, vestes, écharpes, bordures de
chapeaux et accessoires, qui font appel à des techniques novatrices
comme le tricot, le tissage, les fioritures et le rainurage. La
fourrure est véritablement devenue un article de mode essentiel et
s’est même taillé une place dans le domaine du décor au foyer. Le
marché international assure l’élan financier du commerce de la
fourrure. Cependant, un groupe invisible de consommateurs tire de
grands profits des ressources d’animaux à fourrure sauvages.
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En
régions éloignées, la récolte d’animaux à fourrure constitue non
seulement un revenu, mais aussi une source de nourriture importante là où la
plupart des produits d’épicerie proviennent de la nature. Le ragoût de rat
musqué, le rôti de castor et le lynx frit sont de délicieux mets qui se
retrouvent régulièrement au menu des foyers de ces régions. On transforme
également les fourrures en manteaux, manchettes, cols, chapeaux et mitaines,
qui offrent la seule protection contre des températures pouvant atteindre des
niveaux à glacer les os de -50°C et ce, pendant plusieurs jours d’affilée.
Ensemble, les gens du commerce de la fourrure, qu’il s’agisse des
trappeurs, des éleveurs d’animaux à fourrure ou des consommateurs, jouent
un rôle actif dans la conservation des ressources naturelles précieuses et témoignent
du succès d’une stratégie consciencieuse en matière de développement
durable, telle qu’établie par l’Alliance mondiale pour la nature (AMN).
Le commerce de la fourrure fait l’objet d’une réglementation rigoureuse
et n’utilise pas d’espèces menacées d’extinction. En fait, de nombreux
animaux à fourrure sont plus abondants aujourd’hui que jamais grâce à une
bonne gestion de la faune.
l’Institut
de la fourrure du Canada : quel est son rôle ?
L'Institut
de la fourrure du Canada a été créé en 1983, à l'instigation des ministres
fédéral, provinciaux et territoriaux de la faune afin de poursuivre le travail
du Comité fédéral-provincial sur le piégeage sans cruauté. Les ministres
avaient alors accordé un appui financier aux programmes et objectifs de
l'Institut de sorte que ce nouvel organisme dispose d'une pierre angulaire pour
mener ses activités.La mission globale de l'Institut de la fourrure du Canada
consiste à : " promouvoir l'utilisation durable et judicieuse de la
ressource-fourrure du Canada. " L'Institut appuie les valeurs suivantes:
| L'utilisation
durable et la conservation des ressources renouvelables
| L'amélioration
soutenue du bien-être des animaux par le biais de la recherche permanente
et l'élaboration de normes de piégeage nationales et internationales
| La
conservation et la gestion des ressources naturelles fondées sur des
preuves scientifiques et sur les connaissances traditionnelles
| Le
professionnalisme grâce à l'éducation permanente, aux permis et à la
recherche
| Le
respect des gens, des animaux et de l'environnement
| Le
respect de la tradition, du patrimoine et de la culture
| Le
respect du droit des peuples autochtones à exercer leurs droits
ancestraux et issus de traités |
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L'adoption de
nouvelles technologies
L'Institut de la fourrure du
Canada a mis sur pied, en 1985, un programme exhaustif de recherche et
de développement afin de veiller à ce que les méthodes de piégeage
au Canada soient le plus modernes possible grâce à la technologie
actuelle, tout en étant efficaces et sécuritaires pour le trappeur.
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Au fil des années, les trappeurs ont cherché
à améliorer leurs pièges pour qu'ils soient sans cruauté et offrent une
efficacité de capture. Le rendement des pièges ne peut être vérifié que
par le biais d'un processus scientifique exhaustif permettant d'évaluer
toutes les composantes d'un système de piégeage.
Depuis sa création, le programme de l'Institut réunit les connaissances
traditionnelles, les sciences et les nouvelles techniques en une approche
globale visant à améliorer le pièges. À titre de partenaire de recherche
de l'Institut, l'équipe de spécialistes de l'Alberta Research Council
fournit le savoir et l'infrastructure nécessaires en vue de satisfaire aux
exigences du programme de recherche et de veiller à la crédibilité
scientifique. L'objectif à long terme du programme de recherche sur les pièges
de l'Institut de la fourrure du Canada a toujours consisté à fournir aux
trappeurs des outils efficaces, sans cruauté et sécuritaires. Par le biais
de ses efforts en recherche, l'Institut examine les préoccupations entourant
l'amélioration du bien-être des animaux, l'efficacité des engins de capture
des animaux et la conservation des populations fauniques.
Le perfectionnement de la photographie à infrarouge, les détecteurs de
mouvement et les caméras vidéo fournissent la technologie nécessaire en vue
d'enregistrer les activités à l'endroit même où le piège est installé.
Cette technologie permet aux chercheurs d'observer le comportement des animaux
ciblés lorsqu'ils approchent de l'installation de piège et fournit des
informations sur la façon d'éviter la capture d'animaux non ciblés.
De plus, l'Institut utilise maintenant, en partenariat avec l'Alberta Research
Council, des programmes informatiques qui reproduisent l'interaction d'une espèce
donnée avec un modèle établi sur ordinateur. Ce procédé s'appelle
logiciel de simulation ou LS. En chargeant toutes les données accumulées en
15 années de recherche dans un programme conçu spécialement, le LS permet
aux chercheurs de " tester " un piège créé par ordinateur avec un
animal créé par ordinateur, ce qui réduit le nombre d'animaux vivants
requis pour la recherche.
Les Autochtones
Les peuples
autochtones du Canada faisaient le commerce des fourrures et autres
marchandises d'une région à l'autre afin de survivre et de prospérer.
Les animaux, utilisés pour la nourriture, les vêtements, les abris
et les rites religieux, faisaient partie intégrante du mode de vie
autochtone.
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La viande, qu'on ne consommait jamais
sur-le-champ, était coupée en très fines lanières et séchée au soleil.
Le cuir des animaux servait à couvrir les tipis, à la confection de vêtements
et de protections pour les guerriers et à la fabrication de contenants pour
la cuisine. Les os, les nerfs, les cornes et les sabots (selon l'animal) étaient
transformés en outils et en toutes sortes d'objets ménagers. On ne
gaspillait même pas le fumier : une fois sec, il servait de combustible de
cuisine dans les régions très peu boisées.
Les chasseurs et les trappeurs autochtones croyaient alors - et croient
toujours - que les animaux se donnent à eux et que s'ils ne les respectent
pas comme il se doit, ces dons de la nature leur seront retirés, entraînant
ainsi la catastrophe pour eux et leur famille.
Dans les temps anciens, les peuples autochtones estimaient que si les animaux
étaient traités avec respect, ils se laisseraient tuer pour fournir de la
nourriture et du matériel pour les vêtements, les abris et les outils. On
croyait que les animaux communiquaient alors avec les peuples autochtones dans
leurs rêves et qu'ils pourraient être appelés pour la chasse en période de
famine, de guerre ou en d'autres périodes de besoin. La relation entre l'être
humain et l'animal s'exprimait également par le respect des rituels.
Les cérémonies sacrées, la quête de visions et les chants permettaient aux
peuples autochtones de remercier les êtres sacrés pour leurs dons et de
demander de l'aide pour les entreprises futures.
La philosophie autochtone témoigne de leur ferme croyance en l'étroite
relation qui unit le destin de l'homme à celui de l'animal.
Les ressources
renouvelables
De nombreuses ressources dont les
êtres humains ont besoin pour survivre sont prélevées dans la
nature. Certaines d'entre elles sont non renouvelables, comme le pétrole
et les minéraux, mais les plantes et les animaux sont renouvelables
car ils peuvent se reproduire.
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Si nous continuons à utiliser les
ressources non renouvelables sans trouver d'autres solutions de rechange, nous
les épuiserons bientôt. De même, si nous utilisons les ressources
renouvelables, comme les populations d'animaux à fourrure, trop rapidement et
sans songer à leur conservation, elles n'auront pas le temps de se reproduire
et de se reconstituer.
Le piégeage réglementé constitue la principale méthode utilisée pour la
gestion des populations d'animaux à fourrure. Ainsi, tout le monde est
gagnant. Les populations d'animaux demeurent à des niveaux stables et une
grande partie de leur habitat, incluant les forêts, demeure sain. Des
millions d'acres d'habitats fauniques ont été protégés et gérés par des
trappeurs. Nos membres trappeurs ont participé à plusieurs projets de bonne
intendance des terres, dans l'intérêt de tous. Le piégeage constitue un élément
clé de la conservation en vue de préserver les caractéristiques écologiques
requises pour une forêt en santé.
Sans une gestion adéquate de la faune, de nombreuses espèces d'animaux
sauvages diminueraient, ou disparaîtraient si ce n'était de la protection
qu'offre la gestion. Il pourrait y avoir une augmentation des populations
d'autres espèces qui entraînerait des conflits entre l'humain et les animaux
sauvages.
Nous devrions également être conscients que notre existence, de même que
celle de millions d'acres de forêts, est étroitement et inexorablement liée
à celle des animaux. Les animaux ont toujours fourni la subsistance matérielle
qui nous permet de survivre en tant qu'individus et sociétés. Le besoin et
l'utilisation qui nous lient à eux pour la nourriture, les vêtements, l'art,
la médecine et la compagnie sont perpétuels, et notre dépendance vis-à-vis
d'eux est totale. Nous aimerions donc vous encourager à appuyer les efforts
de conservation qui assurent l'utilisation durable.
Heureusement, les gens qui pratiquent le piégeage pour se procurer de la
nourriture et de la fourrure ont pris grand soin de conserver les animaux et
leur habitat de sorte qu'aucune espèce d'animaux à fourrure sauvages prélevée
au Canada ne soit menacée.
Les soins des
animaux
Un animal a besoin de bonne
nourriture, de peu de stress et d'un environnement propre afin d'être
en santé et d'avoir un pelage brillant. La condition de la fourrure
est l'un des principaux indicateurs de la santé d'un animal. Les
animaux d'élevage reçoivent donc des soins adéquats, car ils
constituent le gagne-pain de l'éleveur.
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Les animaux d'élevage sont aussi bien
nourris que les animaux domestiques, et de façon beaucoup plus régulière
que ceux qui vivent dans la nature. Les éleveurs de vison, de renard et de
chinchilla achètent des œufs, de la viande et du poisson d'autres
producteurs agricoles afin de veiller à ce que leurs animaux aient un régime
adéquat.
Les éleveurs canadiens de renard et de vison respectent des codes de
pratiques. Tous les codes sont élaborés par un comité d'examen composé de
représentants de groupes d'éleveurs et de groupes de bien-être des animaux,
de vétérinaires, de zoologistes, des gouvernements fédéral et provinciaux,
des secteurs agricoles connexes et de personnes concernées.
Les faits saillants des codes relatifs au renard et au vison sont énoncés
plus bas.
Renards d'élevage
Logement :
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L'éleveur doit choisir avec soin
l'emplacement de la renardière, en tenant compte des conditions du
milieu, des projets d'aménagement locaux et de l'expansion prévue de
l'exploitation.
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Un terrain légèrement en pente et
bien drainé, ne présentant aucun risque d'inondation, constitue
l'emplacement idéal pour une renardière.
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Une source d'eau fraîche et propre
est indispensable pour alimenter les abreuvoirs et permettre le
nettoyage quotidien de l'atelier de préparation des aliments.
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Il est conseillé de construire une clôture
de garde autour de la renardière.
Hangars-abris :
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Tout bâtiment destiné à servir
d'abri doit être conçu de manière à ce qu'on puisse y assurer de
bonnes conditions de propreté et d'hygiène, et une ventilation
appropriée.
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Les hangars peuvent être conçus
expressément soit pour abriter les reproducteurs ou pour loger les
sujets destinés à la fourrure, ou bien ils peuvent servir aux deux
fins.
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En règle générale, les hangars à
renards sont ouverts sur les côtés ou ne sont fermés qu'en partie. Là
où sévissent des conditions météorologiques extrêmes (grands vents,
froid intense, poudrerie ou fortes pluies), il y a lieu cependant
d'envisager la fermeture partielle ou totale de ces abris. Toutefois, on
ne doit garder les renards dans ces bâtiments entièrement clos que si
les conditions régnant à l'intérieur de ceux-ci répondent aux
besoins naturels de l'espèce et ne perturbent pas le cycle sexuel et le
cycle de la fourrure.
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On doit orienter les hangars de façon
à pouvoir profiter de la ventilation et de l'éclairement naturels.
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Il faut examiner régulièrement tous
les services et le matériel nécessaires au bon fonctionnement de
l'exploitation et veiller à ce qu'ils soient toujours en bon état.
Cages :
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Les cages à renard doivent être
suffisamment grandes pour que les sujets puissent s'y déplacer
naturellement et y satisfaire leurs besoins naturels (le repos, le
sommeil, la défécation, etc.).
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Les cages d'élevage doivent être
suffisamment spacieuses pour que les femelles puissent y mettre bas et y
élever leurs jeunes jusqu'à l'âge du sevrage. Chacun des sujets
occupant la même cage doit pouvoir bouger assez librement.
Nids :
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On doit fixer ou intégrer à chaque
cage d'élevage une boîte confortable (chaude et sèche) réservée à
la nichée et suffisamment grande pour loger une renarde et sa portée.
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La boîte réservée à la nichée
doit mesurer au moins 0,19 m2 (2 pi2) au plancher. L'intérieur de la boîte
doit être sec et à l'abri des courants d'air et doit être garni d'une
litière convenable pendant la période où les renardeaux y logeront.
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Les dimensions de la boîte doivent être
telles que chaque sujet puisse s'y étendre et y dormir confortablement.
Le matériau qui sert habituellement à la fabrication des boîtes est
le bois non traité et exempt de toutes substances toxiques.
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Il faut éviter que des objets fassent
saillie dans la boîte réservée à la nichée; cela peut causer de
l'inconfort aux renards.
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Alimentation et
abreuvement :
Nutrition:
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Les renards en captivité doivent avoir
un régime complet apte à satisfaire à leurs divers besoins
nutritionnels pendant tout leur cycle biologique. Il est indispensable que
les exploitants connaissent bien ces besoins.
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Des données existent sur la nutrition
du renard. Les éleveurs ont intérêt à obtenir ces données de toutes
les sources possibles. (Vous pouvez
obtenir de l'information de l'Association canadienne des éleveurs de
renards d'élevage, 286 rue Fitzroy, Summerside (Î.-P.-É.) C1N 1J2)
Distribution des aliments :
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Pour assurer la bonne santé et le bien-être
du renard, l'éleveur doit lui servir en tout temps une ration suffisante.
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Il faut enlever des mangeoires les
aliments avariés.
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ENTRETIEN ET SURVEILLANCE :
Surveillance et manipulation des renards :
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Il faut inspecter tous les renards au
moins une fois par jour. On doit disposer les cages de façon à faciliter
l'inspection de tous les coins de l'exploitation et de tous les sujets en
cage, et cela surtout dans les renardières où un seul préposé doit
s'occuper d'un grand nombre de sujets.
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Il incombe à l'éleveur de veiller à
ce que tous les préposés à l'entretien des renards comprennent et
acceptent la responsabilité qui leur incombe d'éviter toute souffrance
inutile aux animaux. Avant de leur assigner des tâches, il faut faire en
sorte qu'ils acquièrent des connaissances suffisantes sur l'entretien et
la manipulation du renard, et vérifier s'ils connaissent les besoins
essentiels des sujets qui leur sont confiés. Les préposés doivent
pouvoir reconnaître chez le renard les comportements qui sont des indices
d'inconfort ou de maladie, et décider dans quels cas il y a lieu de faire
appel au vétérinaire.
Santé et maladie :
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L'éleveur de renards doit connaître l'état
de son troupeau et être capable de reconnaître les signes de souffrance
ou de maladie chez cet animal.
Hygiène et salubrité :
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L'éleveur doit appliquer de bonnes
mesures d'hygiène et de propreté afin d'éviter de créer des conditions
susceptibles de nuire au bien-être des animaux. Tout bon programme d'hygiène
doit comporter des mesures telles que l'enlèvement et l'élimination des
excréments et la lutte contre les mouches.
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Il faut retirer régulièrement les excréments
sous les cages, surtout dans les endroits qui sont mal drainés.
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Il faut faire le ménage des cages et
des nids occupés quand le besoin s'en fait sentir.
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Transport des renards
vivants :
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Pour transporter les renards, il faut
utiliser des cageots spécialement conçues à cette fin. On doit donner
de bons soins aux sujets au cours du transport et remplir les documents
exigés par le transporteur ou les pouvoirs publics.
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Les cageots doivent convenir au
transport par route, par voie ferrée et par air et être conçus de façon
à ce que chaque sujet soit confortable et ait suffisamment d'espace et
d'air.
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Visons d'élevage
Emplacement :
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Il faut bien choisir l'emplacement de la
visonnière en tenant compte des conditions environnementales locales, du
développement que devrait connaître le voisinage et de la croissance éventuelle
de l'exploitation.
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Un terrain légèrement en pente et bien
drainé, ne comportant aucun risque d'inondation, constitue l'emplacement
idéal pour une visonnière.
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Il est essentiel d'assurer un
approvisionnement constant en eau fraîche et propre au moyen d'un système
d'abreuvement, et de prévoir le nettoyage quotidien des aires de préparation
des aliments.
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Les visonnières doivent être situées
là où les sources d'approvisionnement alimentaire sont d'accès facile
et pratique.
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Les visonnières doivent être situées
là où les sources d'approvisionnement alimentaire sont d'accès facile
et pratique.
Abris :
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Dans la plupart des régions
canadiennes, il faut protéger le vison des conditions environnementales
extrêmes pendant toute l'année. On construit habituellement des abris à
cette fin. En les concevant, il faut s'assurer que l'éleveur pourra y
maintenir les conditions de propreté, d'aération et d'hygiène exigées.
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Les abris sont normalement ouverts d'un
côté. Cependant, dans des conditions extrêmes (grands vents, gros
froids, poudrerie, forte pluie), il faut prévoir un mécanisme qui les
ferme partiellement ou totalement. Par ailleurs, il ne faut garder les
visons dans des bâtiments complètement clos que si les conditions du
milieu ne comblent pas leurs besoins naturels et qu'elles nuisent au cycle
de reproduction et au développement de la fourrure.
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Il faut examiner régulièrement tous
les services et le matériel pertinent et tenir ce dernier en bon état.
Nids :
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Les cages doivent être suffisamment
grandes pour permettre aux visons de bouger le plus naturellement possible
et leur assurer suffisamment de confort pour se reposer, dormir, déféquer
et exercer d'autres activités
Nesters:
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Un bon nid chaud, sec et suffisamment
grand doit être fixé ou intégré à chaque cage. Pendant la période de
nidation, il faut fournir aux visons une litière propre et sèche.
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Les nids doivent également fournir tout
l'espace et l'intimité nécessaires à la mère et à sa portée. Il est
particulièrement important, au moment de la mise bas, d'éviter d'exposer
la mère et les nouveau-nés à la vue du public ou de les déranger.
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Alimentation et
abreuvement :
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Les visons doivent avoir un régime
complet qui répond à leurs divers besoins nutritionnels pendant tout
leur cycle biologique. Il est essentiel que les éleveurs connaissent bien
ces besoins.
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Les éleveurs ne devraient pas hésiter
à demander de l'aide, le cas échéant.
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Il faut nourrir les visons en croissance
au moins deux fois par jour et le vison adulte, une fois.
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Systèmes d'abreuvement :
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L'éleveur doit veiller à ce que les
visons aient accès à volonté à de l'eau potable propre, et ce, en tout
temps.
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Soins et surveillance :
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Il faut examiner tous les visons au
moins une fois par jour. La disposition des cages doit faciliter
l'inspection visuelle de toutes les aires et de tous les visons abrités.
Il est particulièrement important qu'il en soit ainsi si un préposé
doit s'occuper d'un grand nombre de sujets.
Santé et maladies :
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L'éleveur de visons est responsable de
l'état de son troupeau et doit être capable de reconnaître les signes
de souffrance ou de maladie chez les visons.
Hygiène et salubrité :
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L'éleveur doit appliquer de bonnes
mesures d'hygiène pour éviter toute condition qui pourrait nuire au
bien-être des visons. Ainsi, tout bon programme d'hygiène prévoit des
mesures essentielles comme celles d'enlever et d'éliminer le fumier et de
combattre les mouches.
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Il faut également nettoyer les cages et
les nids au besoin.
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Transport des visons
vivants :
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Les visons doivent être transportés
dans des cages spécialement conçues à cette fin. Il faut bien soigner
les sujets en transit et remplir les documents appropriés, comme
l'exigent le transporteur ou les autorités gouvernementales.
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Les cages doivent être suffisamment
solides pour le transport par route, par chemin de fer et par air, et conçues
de telle sorte que les sujets aient suffisamment d'espace, d'air et de
confort.
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Quand on conçoit les cages, il faut
tenir compte de la durée du voyage.
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Le confort des visons doit être une
priorité. Ainsi, on recommande de ne pas déplacer les bêtes pendant l'été.
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