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La médecine traditionnelle s'inscrit dans la spiritualité reliée à la culture
ancestrale des nations autochtones. Selon la tradition des Anciens, le terme "médecine" désigne tout ce qui était fait ou consommé avec l'intention
spiritualisée de guérir. Le terme médecine pouvait tout aussi bien désigner une plante, un objet, un remède, une parole, un discours ou une
cérémonie. Au niveau de la médecine, les Autochtones distinguaient celle du corps et celle de l'âme.
En fonction de sa zone biogéographique, chaque nation a développé, au fil des siècles, un éventail de connaissances sur les plantes
médicinales. À l'aide de ces plantes prélevées dans l'environnement, les maux de la
communauté étaient soignés par des médecines qui prenaient la forme de macération, mastication, infusion, application, trempage, etc. Dans la forêt
boréale, milieu de vie de plusieurs communautés autochtones, se trouvent de nombreuses plantes qui ont des propriétés médicinales. En voici
quelques exemples :
Tige de prèle : maladie du rein et de la vessie
Pin Bina : maladie du coeur
Branche de merisier : laxatif et maladies de l'intestin
"Racine noire" : problème de diarrhée
Écorce de bois de plomb : constipation et purgation
"Sang de dragon": problèmes reliés la ménopause
Herbe à dinde : problèmes de fièvre
Épinette rouge : soins des ulcères, des plaies et du rhume
Aubier d'épinette rouge : maux d'estomac et des poumons
Écorce de pruche : purification du sang
Feuille de menthe : fièvre et haute tension
Aulne : problèmes de circulation du sang
Savoyane : brûlures d'estomac et ulcères de la bouche
Valériane : insomnie et problèmes de sommeil
Buis : problèmes de tension artérielle
Camomille : maux de tête
Grande berce : influenza
Salsepareille : blessures, ulcères et autres plaies
Oignon sauvage : éclaircissement du teint.
Et que dire de la troisième tête des branches de sapin
avec laquelle il était possible de soigner les problèmes de poumons et de
voies respiratoires!
Lorsque le recours aux plantes médicinales était épuisé, le maître de médecine ou le chaman de la communauté était consulté et il
devait déterminer s' il s'agissait d'un mal de l'âme. Dans certaines nations, les
maux de l'âme, contrairement aux maux du corps, étaient du domaine des hommes et ils étaient soignés par des visions et des songes.
À l'aide de jeûnes ou de rêves éveillés, le maître de médecine tentait d'identifier la cause de la maladie et les moyens pour apaiser
cette souffrance de l'âme. Les méthodes de guérison consistaient généralement
en une série de festins, de danses, de cérémonies de contemplation de l'eau et du feu ou de rituels de purification qui prenaient place dans la tente à
suer. Si le malade rêvait à sa guérison, ce rêve devenait l'expression du désir de son âme. Tout était alors mis en oeuvre pour accomplir le rêve et
ainsi satisfaire les désirs de cette âme.
La tente à suer fait partie des rituels les plus anciens d'Amérique du Nord. Outre les propriétés médicinales, ce rituel représente une
cérémonie purificatrice dans laquelle l'énergie conjuguée des membres du groupe
recueillis dans la tente permet d'accroître la puissance des prières exprimées.
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